Conte de Noël : Les témoins silencieux de la lumière
- Monique V.
- 17 déc. 2024
- 5 min de lecture
Voilà un conte de circonstances en ce mois de décembre. Ce récit et certaines illustrations ont été créés par nos soins pour la prochaine Veillée de Noël 2024. Comme tous les contes, il est un peu naïf. Mais diable quel rapport entre ce conte de Noël Chrétien et l'éducation canine ? Bonne question, je vous laisse y répondre en commentaire.
Soyez sans crainte, j'éclairerai bientôt votre lanterne. Normal, puisque Noël est la fête de la lumière !
La nuit était calme et paisible, éclairée par une étoile brillante suspendue dans le ciel, comme une lanterne guidant le monde. Dans une modeste étable nichée dans les collines de Bethléem, des animaux avaient trouvé refuge contre le froid mordant de la nuit : un âne, une vache, des moutons et même quelques poules se blottissaient les uns contre les autres pour se tenir chaud. Et voilà que la porte de l’étable s’ouvrit et un couple entra, un homme, Joseph, soutenant une femme jeune, Marie, enceinte et épuisée. Il la conduisit vers le fond, vers la paille et la douce chaleur animale et l’aida à s’allonger.
La nuit s'étira doucement. Et puis une lumière douce et dorée envahit l'étable et un cri léger brisa le silence. Un cri doux, celui d'un nouveau-né, qui fit tressaillir les animaux. La lumière dorée sembla danser sur les murs, comme une bénédiction silencieuse.

Les animaux se resserrèrent encore et une douce chaleur entoura la mère et l’enfant. Marie sourit en voyant les animaux se rassembler. Elle caressa doucement la tête de l'âne et murmura:
Marie : « Merci de nous avoir offert votre maison. Votre chaleur est un don précieux pour lui. »
L'étoile, à l'extérieur, continuait de briller avec éclat, attirant des bergers et, d'autres visiteurs inattendus. Lucia, une chienne de berger, fut la première à entrer, pourtant connue pour être toujours en alerte pour veiller sur son troupeau. Elle pointa sa truffe à l’intérieur, intriguée par l’atmosphère étrange du lieu, et s’approcha doucement.

Elle renifla l’enfant, s’approcha de Joseph et se coucha à ses pieds le regardant fixement. Joseph s’accroupit et caressa l’animal :
Joseph : « tu es un bon chien, tu peux aller chercher ton maître, il sera le bienvenu » .
Aussitôt Lucia s'élança dans la nuit. Le froid était vif, mais l'étoile semblait guider ses pas. Elle atteignit la cabane de Samuel son berger, isolée sur une colline, où la lumière d'une faible chandelle brillait par la fenêtre. Samuel, un homme aux traits marqués par les années, aigri et violent envers les hommes comme les animaux ruminait sur une mauvaise journée. Ses moutons avaient été agités et ils s’étaient plusieurs fois égarés malgré la vigilance de son chien. Il grogna en voyant Lucia entrer, la gueule ouverte comme si elle allait parler.
Samuel : « Qu'est-ce que tu veux, toi ? Si c'est encore pour m'emmener courir derrière des brebis perdues, je te préviens… »
Mais Lucia ne se découragea pas. Elle tira sur la manche de Samuel, aboyant doucement pour attirer son attention. Ses yeux brillaient de façon inhabituelle. Intrigué malgré lui, Samuel fronça les sourcils.
Samuel : « Bon, très bien, montre-moi ce qui t'agite. Mais, je te préviens si c'est pour rien tu auras du bâton »
Lucia guida son maître dans la nuit froide, d’un trot rapide malgré le sol gelé. Samuel maugréait, mais il la suivait.

Quand ils atteignirent l'étable, l'homme s'arrêta net.
La clarté qui s'échappait par la porte semblait presque irréelle. Curieux, Samuel entra. Impressionné par la lumière et la paix de la scène, il fit quelques pas hésitants vers la mangeoire où reposait le nouveau-né. Ses mains calleuses tremblaient légèrement, et son regard passait de l'enfant qu’il apercevait à Marie, comme s'il cherchait ses mots. Lucia, sentant l'hésitation de son maître, s'approcha de lui et se mit à lui lécher les mains, l'encourageant à avancer. Samuel, touché par ce geste inhabituel, se pencha pour caresser doucement la tête de Lucia.
Marie leva doucement les yeux vers lui. Malgré la fatigue, son visage rayonnait d'une sérénité infinie. Elle inclina légèrement la tête, un sourire accueillant sur les lèvres.
Marie : « Approchez, berger. Vous êtes le bienvenu ici. »
Samuel se figea, surpris par tant de douceur. Il baissa les yeux, honteux de son apparence et de son passé.
Samuel : « Moi ? Bienvenu ? Mais… je n’en suis pas digne. Je suis grossier, parfois cruel, brutal. Pourquoi m'accepteriez-vous ? »
Marie poursuivit, son regard empreint de douceur :
Marie : « Parce que cette nuit est différente, tous sont invités à la lumière. Peu importe votre passé ou vos faiblesses. Approchez, et voyez. »
Samuel fit un pas en avant, hésitant, les mains jointes. Ses yeux se posèrent sur l'enfant endormi dans la mangeoire, enveloppé dans de simples langes. Une émotion qu'il n'avait jamais ressentie monta en lui.

Samuel : « Cet enfant… Qui est-il ? Pourquoi est-ce que je sens une telle… chaleur, en le regardant ? »
Joseph, qui se tenait à l'arrière, s'avança légèrement.
Joseph : « Il est une lumière pour tous les hommes. Une promesse pour ceux qui cherchent un chemin juste et heureux. Ce que vous ressentez, berger, c'est la paix que lui seul peut apporter.»
Samuel baissa la tête, et avec des sanglots dans la voix :
Samuel : « Une lumière… pour un homme comme moi ? J'ai souvent maltraité mes bêtes, crié sur mes semblables. Comment pourrais-je mériter cela ? »
Marie tendit une main douce et posa délicatement ses doigts sur l'épaule de Samuel.
Marie : « La paix commence dans le cœur, berger. Elle n'attend pas que vous soyez parfait. Ce que vous choisissez de faire à partir de cette nuit est ce qui compte. »
Samuel sentit ses yeux s'embuer. Il reste un instant silencieux, puis releva la tête.
Samuel : « Je comprends. Je ne sais pas si j’en suis capable, mais… je veux essayer. Merci de m'avoir accueilli, merci pour cet enfant de lumière. »
Marie lui sourit, comme pour sceller sa promesse.
Marie : « Ce désir, Samuel, est déjà un premier pas. Allez en paix, et souvenez-vous de cette nuit. »

Samuel recula lentement, ses épaules habituellement tendues et crispées paraissant plus légères. Il se retourna pour faire face à Lucia, son fidèle chien, qui remuait doucement la queue.
Samuel : « Merci, ma belle, tu m'as guidé là où je devais être. »
Lucia aboya doucement, comme pour dire : C'est mon rôle. Samuel posa une main sur sa tête, caressa doucement son pelage, et murmura :
Samuel : « Promis, je ferai mieux. Pour toi, pour lui, pour elles… pour moi et pour tout le village où je m’engage à me rendre plus souvent. »
Il sortit de l'étable, avec dans la poitrine un cœur nouveau. Les animaux restaient regrouper autour de la mangeoire, veillant sur l'enfant qui avait déjà commencé à transformer le cœur des hommes.

Alors , quel rapport avec l'éducation canine ? cherchez bien, nous en avons beaucoup parlé ces derniers temps....
Euh, qu'il faut toujours avoir une étable près de chez soi? Je plaisante, je sèche là...
Merveilleux conte ...